Le Quidditch à travers les âges parle... Du Quiddich à travers les âges. Il fait partie de la bibliothèque de Poudlard dans Harry Potter et est un de se livres favoris.
Avez-vous aimé ? L'avez-vous lu ?
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- Le Quidditch à travers les âges préface :
- « Préface
Le Quidditch à travers les âges est un des livres les plus empruntés à la bibliothèque de l’école Poudlard. Mme Pince, notre bibliothécaire, m’a confié que, presque chaque jour,« on le tripote, on lui bave dessus et on le malmène de toutes sortes de manières » – un grand compliment pour un livre, quel qu’il soit. Quiconque aime le Quidditch, que ce soit comme joueur ou comme spectateur, se délectera à la lecture du livre de Mr Whisp, tout comme ceux d’entre nous qui s’intéressent plus généralement à l’histoire de la sorcellerie. Le Quidditch nous a fait évoluer autant que nous avons fait évoluer le Quidditch. Le Quidditch réunit des sorcières et des sorciers de tous horizons et nous amène à partager des moments d’exaltation, de triomphe et parfois (pour les supporters des Canons de Chudley) de désespoir.
Ce n’est pas sans difficulté, je dois le reconnaître, que j’ai réussi à convaincre Mme Pince de se séparer d’un de ses livres afin de le reproduire et de le diffuser auprès d’un public plus large. Pour dire la vérité, lorsque je lui ai annoncé que l’ouvrage serait désormais accessible aux Moldus, elle s’est révélée incapable de prononcer le moindre mot et pendant un très long moment, nous sommes tous deux restés face à face, parfaitement immobiles, sans un battement de cils. Lorsqu’elle a enfin recouvré ses esprits, elle a eu la délicatesse de s’inquiéter de ma santé en me demandant si je me trouvais dans mon état normal. Après avoir eu le plaisir de la rassurer sur ce point, j’ai entrepris de lui exposer les raisons pour lesquelles j’avais pris cette décision sans précédent.
Les lecteurs moldus n’ont pas besoin que je leur présente le travail accompli par Comic Relief U. K, c’est donc à l’usage des sorcières et des sorciers qui auront acheté ce livre que je répéterai l’explication donnée à Mme Pince. Comic Relief U. K. a pour ambition de combattre par le rire la pauvreté, l’injustice et les catastrophes. La distraction et l’amusement apportés à un large public se transforment ainsi en importantes sommes d’argent (800 millions de livres sterling depuis 1985 – 158 001 035 Gallions, 8 Mornilles et 2 Noises). En achetant ce livre – et je vous conseille vivement de l’acheter car, si vous le lisez trop longtemps sans donner d’argent au libraire, vous subirez le terrible sortilège du Voleur – vous apporterez vous aussi votre contribution à cette mission magique.
Je mentirais si je disais que ces arguments réussirent à convaincre Mme Pince de se séparer de gaieté de cœur d’un ouvrage de sa bibliothèque afin de le diffuser chez les Moldus. Elle me suggéra une autre alternative : annoncer par exemple aux représentants de Comic Relief U. K. que la bibliothèque avait été détruite par un incendie ou leur affirmer que j’étais soudain tombé raide mort sans laisser aucune instruction. Lorsque je lui répondis que je préférais finalement m’en tenir à mon projet initial, elle accepta à contrecœur de me remettre le livre mais, au moment où elle aurait dû le lâcher, ses nerfs la trahirent et je dus déplier un par un ses doigts crispés sur la couverture.
Bien que je me sois efforcé de neutraliser les habituels sortilèges destinés à protéger les ouvrages de la bibliothèque, je ne saurais promettre qu’il n’en reste aucune trace dans ce volume. Mme Pince est récfvfr?!ée pour ajouter des maléfices de son cru aux livres qui lui sont confiés. L’année dernière, j’étais moi-même en train de feuilleter distraitement un exemplaire des Théories de la métamorphose transsubstantielle lorsque l’ouvrage se mit soudain à me donner de grands coups sur la tête. Aussi, prenez garde à la façon dont vous traitez ce livre. N’en déchirez pas les pages. Ne le laissez pas tomber dans le bain. Je ne puis vous assurer que Mme Pince ne fondra pas sur vous, où que vous vous trouviez, en exigeant le paiement d’une forte amende.
Il ne me reste plus qu’à vous remercier de soutenir l’action de Comic Relief U. K. et à demander instamment aux Moldus de ne pas essayer de jouer au Quidditch chez eux. Il s’agit, bien entendu, d’un sport entièrement fictif et personne n’y joue pour de bon. Qu’il me soit également permis de profiter de cette occasion pour souhaiter bonne chance au club de Flaquemare au cours de la prochaine saison.
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Extrait de: J.K. Rowling. « Le Quidditch à travers les âges. » iBooks. »
- Chapitre 1 :
- « Chapitre 1
L’évolution du balai volant
Aucun sortilège n’a encore jamais permis à un sorcier de voler sous sa forme humaine sans l’aide d’un objet. Les quelques Animagi capables de se transformer en créatures ailées peuvent se déplacer dans les airs, mais ils sont très rares. Les sorcières ou sorciers qui se métamorphosent en chauvesouris ont certes la faculté de s’envoler à leur guise mais, n’ayant plus alors qu’un cerveau de chauvesouris, ils oublient la destination qu’ils s’étaient fixée au moment même où ils déploient leurs ailes. La lévitation, bien sûr, est très répandue mais nos ancêtres ne pouvaient se contenter de s’élever d’un mètre ou deux au-dessus du sol. Ils étaient plus ambitieux. Ils voulaient parvenir à« voler comme les oiseaux sans toutefois s’infliger le désagrément de se doter de plumes.
Nous sommes tellement habitués, de nos jours, à ce que chaque maison de sorcier britannique comporte au moins un balai volant que nous prenons rarement la peine de nous interroger sur la présence d’un tel objet. Mais pourquoi donc l’humble balai est-il devenu le moyen de transport légal le plus répandu dans le monde de la sorcellerie ? Pourquoi nous, Occidentaux, n’avons-nous pas adopté le tapis volant si apprécié par nos frères d’Orient ? Pourquoi n’avons-nous pas créé des tonneaux volants, des fauteuils volants, des baignoires volantes ? Pourquoi le balai ?
Conscients du fait que leurs voisins moldus chercheraient sans nul doute à exploiter leurs pouvoirs s’ils en connaissaient toute l’étendue, sorcières et sorciers s’efforçaient de rester entre eux bien avant que le Code international du secret magique ait été mis en application. S’ils devaient posséder chez eux un objet leur permettant de voler, il fallait nécessairement choisir quelque chose de discret qui soit facile à dissimuler. Le balai était idéal pour cela : il n’était pas néces« saire de justifier ou d’expliquer sa présence si des Moldus le remarquaient, il était simple àtransporter et ne coûtait pas cher. Toutefois, les premiers balais qui furent ensorcelés pour les transformer en objets volants n’étaient pas sans défauts.
Divers documents établissent que les sorcières et les sorciers d’Europe utilisaient déjà des balais volants en l’an 962 de notre ère. Une enluminure d’un manuscrit allemand de l’époque représente trois sorciers descendant de leurs balais avec une expression qui trahit un intense inconfort. Guthrie Lochrin, un sorcier écossais, parle dans un écrit datant de 1107 de « fesses hérissées d’échardes ainsi que de cuisantes douleurs au fondement », à la suite d’un bref voyage sur un balai volant entre Montrose et Arbroath.
Un balai médiéval que l’on peut voir au musée du Quidditch de Londres nous permet d’avoir une idée précise des désagréments subis par Lochrin (voir figure A). Constitué d’un épais manche en bois de frêne noueux sans la moindre couche de vernis et de brindilles de noisetier grossièrement nouées à une extrémité, il est totalement dépourvu de confort et d’aérodynamisme. Les« sortilèges dont il est doté sont également rudimentaires : il ne se déplace que vers l’avant, à une vitesse constante, et ne peut rien faire d’autre que monter, descendre et s’arrêter.
À cette époque, les familles de sorciers fabriquaient elles-mêmes leurs propres balais, ce qui explique les différences considérables de vitesse, de confort et de maniabilité qu’ils présentaient. Au XIIe siècle, cependant, les sorciers avaient appris à pratiquer le troc, si bien qu’un fabricant de balais plus habile que les autres pouvait les échanger contre les potions qu’un voisin préparait mieux que lui. Lorsque les balais furent devenus plus confortables, on commença à les utiliser pour le plaisir de voler plutôt que comme un simple moyen de transport permettant de se rendre d’un point à un autre.
Fig. A »
- Chapitre 2 :
- « Chapitre 2
Les anciens jeux de balai
Les sports joués sur des balais volants sont apparus dès que les balais furent suffisamment perfectionnés pour permettre de prendre des virages serrés et de modifier la vitesse et l’altitude du vol. Des gravures et des écrits anciens nous donnent un aperçu des jeux que pratiquaient nos ancêtres. Certains de ces jeux ont disparu, d’autres ont survécu ou ont évolué sous la forme que nous connaissons aujourd’hui.
La course annuelle de balais disputée en Suède remonte au Xe siècle. Les concurrents doivent voler de Kopparberg à Arjeplog, sur une distance de près de cinq cents kilomètres. L’itinéraire de l’épreuve traverse une réserve de dragons « et le trophée d’argent remis au vainqueur représente un Suédoisà museau court. De nos jours, cette manifestation est mondialement connue et des sorciers de toutes nationalités se rassemblent chaque année à Kopparberg pour encourager les concurrents, puis transplanent à Arjeplog pour féliciter ceux qui ont survécu.
Le célèbre tableau Günther der Gewaltig ist der Gewinner (« Günther le Violent est le vainqueur »), qui date de 1105, montre l’ancien jeu allemand connu sous le nom de Stichstock. Au sommet d’un mât de six mètres de hauteur était fixée une vessie de dragon préalablement gonflée que l’un des joueurs, en vol sur son balai, avait pour tâche de protéger. Le gardien de vessie était lui-même attaché au mât par une corde passée autour de sa taille qui lui permettait de s’éloigner d’une distance de trois mètres maximum. Les autres joueurs volaient à tour de rôle en direction de la vessie pour essayer de la percer avec le manche de leur balai dont l’extrémité était taillée en pointe. Le gardien de vessie était autorisé à se servir de sa baguette magique pour repousser les attaques de ses adversaires. La partie finissait« lorsque la vessie était percée ou que son gardien avait réussi à éliminer tous ses adversaires en leur jetant des sorts. Il arrivait également que le gardien s’effondre épuisé, donnant ainsi la victoire au camp opposé. Le Stichstock a disparu au XIVe siècle.
En Irlande, c’était le jeu d’Aingingein qui était le plus apprécié, fournissant le thème de nombreuses ballades irlandaises (le légendaire sorcier Fingal l’Intrépide était, disait-on, un champion de ce sport). L’un après l’autre, les joueurs prenaient le Dom, c’est-à-dire la balle (il s’agissait en fait d’une vessie de chèvre), et fonçaient sur leurs balais à travers une suite de tonneaux enflammés, fixés à bonne hauteur sur de longs pieux. Chaque joueur devait lancer le Dom à travers le dernier tonneau. Celui qui parvenait à le faire dans le temps le plus court, et sans avoir pris feu en chemin, était déclaré vainqueur.
L’Écosse fut le berceau de ce qu’on peut sans doute considérer comme le jeu de balai le plus dangereux – le Creaothceann. Ce jeu est décrit dans un poème tragique écrit au XIe siècle en langue gaélique et dont la première strophe peut se traduire ainsi :
« Ils sont douze assemblés,
des hommes forts et fiers
Leurs chaudrons attachés,
prêts à prendre les airs,
La corne a retenti,
ils volent vers les cieux
Mais la Mort se prépare
à frapper dix d’entre eux.
Les joueurs de Creaothceann portaient chacun un chaudron attaché sur la tête. Au son d’une corne ou d’un tambour, près d’une centaine de rocs et de pierres ensorcelés, maintenus dans les airs à une trentaine de mètres au-dessus du sol, se mettaient à tomber. Les joueurs de Creaothceann fonçaient alors sur leurs balais pour essayer d’attraper dans leurs chaudrons le plus grand nombre possible de pierres. Considéré par de nombreux sorciers écossais comme la suprême épreuve du courage et de la virilité, le Creaothceann connut une immense popularité au Moyen Âge, malgré le grand nombre de morts qu’il pro« voquait. Ce jeu devint illégal en 1762 et bien que Magnus MacDonald, surnommé Tête-à-Bosses, ait mené dans les années 1960 une campagne pour son rétablissement, le ministère de la Magie a toujours refusé de lever cette interdiction.
Le Shuntbumps, ou Virenvol, était très populaire dans le comté du Devon, en Angleterre. Il s’agissait d’une forme de joute rudimentaire, le seul but du jeu étant de faire tomber de leurs balais le plus grand nombre possible d’adversaires. Le dernier joueur qui restait en vol était déclaré vainqueur.
Le Sautebuisson est né dans le comté du Herefordshire. Comme le Stichstock, il se jouait avec une vessie gonflée, généralement une vessie de porc. Les joueurs s’asseyaient sur le manche dans la position inverse de celle qu’on connaît habituellement et se renvoyaient la vessie par-dessus une haie à l’aide du faisceau de brindilles de leurs balais. Celui qui ratait la vessie donnait un point à son adversaire. Le premier joueur à atteindre cinquante points remportait la victoire.
Le Sautebuisson se joue encore en Angleterre mais n’a jamais connu la faveur d’un très large « public ; le Shuntbumps, lui, ne subsiste que comme jeu d’enfant. En revanche, le sport créé initialement dans les marais de Queerditch allait devenir le plus populaire dans le monde de la sorcellerie. »
Extrait de: J.K. Rowling. « Le Quidditch à travers les âges. » iBooks.
Dernière édition par Tardis le Mer 19 Aoû - 12:46, édité 3 fois